Résumé du 1er thème
Acteurs de la création
L’Homme est la seule espèce humaine qui travaille
La notion de travail dépasse largement le seul travail salarié
La création n’est pas achevée, toute activité humaine poursuit la création :
- La Genèse, début de la création
- Dieu s’incarne dans la création, en tant que travailleur
- Avec l’Apocalypse, la création continue vers on achèvement
La création n’est pas achevée, elle nous est confiée :
- Dignité de l’homme créé par Dieu : « Qu’est ce que l’homme que tu penses à lui ? »
- L’homme est souvent déprécié (il est ramené au rang d’animal), sa dignité est de co-créer
- Genèse : l’homme est créé à l’image et la ressemblance de Dieu qui est créateur
Ressemblance = comme Dieu, nous sommes appelés à agir / créer
En quoi ai-je aujourd’hui contribué à la création ?
- Parabole des talents (monnaie grecque) :
« Tu aurais pu au moins la mettre à la banque » : ne pas garder le trésor pour soi mais à défaut de l’exploiter nous-mêmes, permettre à d’autres (nos enfants, nos collègues ?) de le connaître et de le faire fructifier (la pièce enterrée est perdue)
- Le travail n’est pas une malédiction : avant la chute l’homme travaille, sans peine, dans le jardin. Après la chute, le travail se fait avec peine.
Quelle place à Dieu créateur dans mon travail ? Le caractère pénible du travail ne vient-il pas du fait que dans mon travail je suis coupé de Dieu ? « On ne devrait pas éprouver de peine à peiner pour Dieu » St Vincent de Paul
Méditation de Charles de Foucault sur Jésus travailleur. Jésus s’est fait homme, il a exercé le métier de charpentier d’environ 12 ans à 32 ans. Jésus qu’aurais-tu fait face à ce fournisseur, ce client, ce collègue ?
Le travail a trois dimensions : SOC
Subjective : tout travail fait de nous un sujet de la création (et non un objet de la création) et nous renvoie à notre dignité d’homme. Quel regard portons-nous sur le travail non salarié (par ex celui des femmes au foyer) ?
Objective : le travail a un contenu objectif. On ne peut pas se contenter de maximiser la chaîne de valeur sans en voir la finalité (procès de Nuremberg : « savoir et devoir vous êtes donc suspects ? » André Gide)
Collective : le travail nous relie.
Voit-on Dieu à l’œuvre chez l’autre ?
Nous avons besoin des autres pour co-créer
Les personnes qui ne peuvent pas travailler sont des acteurs, en apparence inutile, de l’activité des autres (par ex grâce aux malades, le travail du personnel soignant est transcendé)
Le contraire du travail, c’est l’oisiveté.
L’inverse du travail, c’est le repos, qui a une dimension spirituelle aussi grande que celle du travail : Dieu se repose le 7ème jour. Pourquoi ? Parce qu’il est fatigué ? Pour admirer ce qu’il a fait ? Pour prendre du recul ?
Les Pères de L’Eglise nous disent que Dieu se retire de la création parce qu’il n’est pas soumis à sa création. Il faut savoir se déprendre de son travail qui ne doit pas être une idole (hyperactivité, se croire indispensable). Le repos du dimanche est vital. Le père ou la mère de famille doivent aussi pouvoir profiter de ce jour de repos.
Quelques pathologies (dans le sens de péchés)
Refus de Dieu = refuser les compétences qu’il m’a données, se déprécier (gratter une allumette ne chauffe pas mais témoigne du fait qu’un feu est possible), déprécier les compétences données par Dieu aux autres
Idolâtrie du travail = le travail prend la place de Dieu
Manque de charité envers les plus faibles = ceux qui n’ont pas les résultats que j’attends… Il n’y a pas seulement celui qui a tout (5 talents) et celui qui n’a rien ou presque (1 talent), il y a aussi celui qui a 2 talents …
Méditation proposée : La pêche miraculeuse (Luc ch 5 v 1-11)
La barque qui sert à la pêche sert aussi à enseigner
Jésus renvoie Pierre à la pêche : le travail infécond et pénible sans Dieu devient fécond et facile avec lui, les autres pêcheurs sont associés à la pêche
Pierre prend peur, comme celui qui n’avait qu’1 talent
Ils ramenèrent les barques au rivage : les barques vont continuer à servir